Un jour férié, c’est censé être synonyme de repos… sauf quand ce n’est pas possible ! 

Dans certains secteurs, l’activité ne s’arrête pas : on a besoin que l’équipe soit là, même quand le monde entier semble en week-end prolongé.

Mais alors, quelles sont les règles quand un salarié travaille un jour férié ?

Est-ce légal ?

Doit-on le rémunérer davantage ?

Quel impact sur le climat social et l’équité perçue au sein de l’équipe ?

👉 On fait le point sur les aspects légaux, organisationnels et humains à connaître pour gérer le travail des collaborateurs un jour férié dans les cabinets médicaux et dentaires, où les règles sont légèrement différentes par rapport au cadre légal de base.

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Le Code du travail reconnaît 11 jours fériés par an en France, dont le 1er mai est le seul légalement chômé et payé pour tous les salariés (sauf exceptions sectorielles).

Pour les autres jours fériés, le travail est possible sous certaines conditions et dépend notamment de la convention collective applicable à l’entreprise.

Par exemple, dans la convention collective des cabinets médicaux (IDCC 1147), il est prévu qu’en cas de travail pendant un jour férié (autre que le 1er mai), le salarié bénéficie d’une majoration d’au moins 50 % de son salaire horaire réel, incluant la prime d’ancienneté.

Un repos équivalent peut être négocié à la place de la majoration.

Concernant le 1er mai, cette journée fait l’objet d’une majoration spécifique, comme le prévoit l’article L. 3133-6 du Code du travail.

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Les impacts sur la rémunération et les avantages

 Lorsqu’un salarié travaille pendant un jour férié, une compensation est en principe prévue.

Elle peut prendre la forme :

  • d’une majoration salariale,
  • ou d’un repos compensateur équivalent, selon la convention collective applicable et le jour concerné.

⚖️ Code du travail : un cadre minimal

Le Code du travail n’impose aucune majoration de salaire pour le travail d’un jour férié… sauf pour le 1er mai, qui doit obligatoirement être :

  • chômé et payé,
  • ou, s’il est travaillé, rémunéré double (article L.3133-6 du Code du travail).

Pour les autres jours fériés, tout dépend des accords collectifs.

 

🩺 Ce que dit la convention collective du personnel des Cabinets médicaux (IDCC 1147)

Dans les cabinets médicaux, les règles sont plus favorables que le Code :

  • Travailler un jour férié (hors 1er mai) donne droit à une majoration d’au moins 50 % du salaire horaire réel, incluant la prime d’ancienneté (il s’agit du régime de garde/astreinte et non d’un droit automatique pour n’importe quel travail ordinaire un jour férié)
  • En accord avec le salarié, cette majoration peut être remplacée par un repos compensateur équivalent.
  • Le 1er mai, s’il est travaillé, donne également lieu à une majoration spécifique, équivalente à une rémunération doublée (+100%) ou à un repos compensateur d’égale durée.

💬 Exemple : Laura, secrétaire médicale, travaille le 15 août (mardi férié). Elle peut choisir entre :

  • être payée 150 % pour ses heures travaillées,
  • ou bénéficier d’un repos équivalent à prendre plus tard.

🦷 Ce que dit la convention collective des Cabinets dentaires (IDCC 1619)

Ici, les jours fériés sont tous chômés et payés lorsqu’ils tombent sur un jour habituellement travaillé.

S’ils tombent un jour non travaillé (par exemple pour un temps partiel), ils ne sont ni récupérés ni payés (idem que le droit commun), contrairement aux cabinets médicaux comme vu dans cet article.

Travailler un jour férié n’est donc “normalement” pas prévu mais …

Cela reste possible dans le cadre d’une garde ou d’une astreinte, avec des règles spécifiques :

    • Heures de garde : rémunérées à 200 % (soit +100 %) → ou remplacées par 2h de repos pour chaque heure travaillée
    • Astreinte : indemnité forfaitaire de 10 % du taux horaire + majoration à 100 % ou repos si intervention
    • 1er mai : rémunération doublée obligatoire + repos compensateur d’égale durée à prendre dans les 2 mois
    • l’accès à la garde/astreinte doit être annoncé 30 jours à l’avance (ou 1 jour franc en urgence) et nécessite l’accord écrit du salarié pour substituer le repos à la paie (article 6.1.4.1 de la CCN1619)

L’impact sur le moral des équipes et la gestion RH

Travailler pendant un jour férié peut avoir des effets négatifs si cela n’est pas bien anticipé ou compensé.

Fatigue, sentiment d’injustice, démotivation…

Ces éléments peuvent peser sur l’ambiance au travail.

💡 Dans les cabinets médicaux et dentaires, il peut arriver que les salariés doivent quand même travailler pendant des jours fériés.

Les conventions prévoient alors des compensations spécifiques comme nous venons de le voir, mais sachez que vous êtes toujours libre d’être encore plus favorable en cas de travail un jour férié, du moment que l’équité est bien respectée.

C’est aussi une manière d’envoyer un signal positif : « votre engagement est reconnu », ces petites attentions quotidiennes participent à l’amélioration de la QVT de vos équipes.

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Les bonnes pratiques à adopter pour gérer le travail pendant les jours fériés

Pour concilier les besoins opérationnels et le respect des droits des salariés, voici quelques conseils concrets :

  • Planifiez bien en amont : identifiez les jours fériés critiques pour votre activité et anticipez les présences.
  • Appuyez-vous sur votre convention collective pour vérifier les modalités de majoration ou de repos compensateur.
  • Établissez un roulement clair et donnez la priorité aux volontaires.
  • Formalisez les accords de compensation : que ce soit en temps ou en argent, il est essentiel que tout soit écrit.
  • Utilisez votre outil RH pour tracer les jours fériés travaillés, les compensations accordées, et les plannings à venir.

En résumé

Travailler pendant un jour férié n’est pas anodin : cela engage votre responsabilité légale, touche à la motivation de vos collaborateurs et demande une gestion fine des ressources.

En vous appuyant sur les règles de votre convention collective et en assurant une communication fluide, vous pourrez gérer ces situations sereinement.

Et surtout, n’oubliez pas : chaque heure travaillée compte — et chaque moment de reconnaissance aussi.

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